Après le tour du monde, tous au Tour de Belle-Ile !

A vos claviers ! Depuis le lundi 4 fevrier, le Tour de Belle-Ile 2013 est officiellement lancé avec l’ouverture des inscriptions en ligne sur le site www.tourdebelleile.com. La sixième édition du plus grand rassemblement nautique en France se jouera le samedi 4 mai à La Trinité- sur-Mer et plus d’une cinquantaine de concurrents sont déjà inscrits ! Toujours plus de nouveautés avec l’ouverture de l’épreuve aux bateaux dès 6 mètres, et avec l’arrivée de Denis Hugues en qualité de directeur sportif. Régate, plaisir et convivialité seront au programme de cette édition où l’on n’attend pas moins de 3000 marins dans l’une des plus belles baies du monde, Quiberon !

Rendre la compétition accessible à tous !

Qui n’a jamais rêvé le temps d’un set d’essayer son meilleur coup droit contre Roger Federer ?  Qui ne s’est pas identifié à nos héros de la course au large sur Virtual Regatta à l’occasion du Vendée Globe ? Sur la scène vélique française, le Tour de Belle-Ile est apparu en 2008 comme un objet « régatant » non identifié. Permettre à des plaisanciers de tous horizons de s’aligner sur un départ aux côtés des plus grands bateaux de course au large a de suite fait recette. Plus de 120 inscrits dès la première édition et 504 concurrents en 2012, la formule séduit tous les passionnés de voile. Du premier au dernier, qu’ils mettent 2h42mn (record de l’épreuve détenu depuis 2011 par Sébastien Josse sur Gitana 11) ou 15h pour boucler leur Tour de Belle-Ile, chacun y trouve sa place.  L’occasion de s’étalonner en début de saison pour les professionnels ou de vivre une aventure à leur échelle pour les amateurs ! Le Gitana Team a d’ailleurs d’ores et déjà déclaré son intention de s’aligner au départ afin de défendre son titre !

 Un week-end, un seul départ mais deux parcours !

Depuis 2012, très grande affluence oblige, le Tour de Belle-Ile propose deux parcours. A 10h, le samedi 4 mai, les concurrents s’élanceront d’une seule et même ligne de départ soit sur Le Grand Tour de 42 milles nautiques ouvert à tous les voiliers armés en équipement hauturier, qui consiste simplement à faire le tour de Belle-Ile en la laissant à bâbord ; ou sur le P’tit Tour de 39 milles, ouvert aux bateaux équipés en côtier, qui les emmène virer les Poulains, longer la côte intérieure de Belle-Ile jusqu’à la Cardinale des Galères.

 Un directeur sportif chevronné !

Organisé par le Yacht-Club de La Trinité (YCLT), le Tour de Belle-Ile accueille en 2013, un nouveau directeur sportif en la personne de Denis Hugues. Bien connu sur le circuit Mini 6.50 pour avoir dirigé entre autres la Transat 6.50, mais aussi Les Sables-Horta-Les Sables en 40 pieds, Denis veillera au bon déroulement de l’épreuve sur l’eau.  Son rôle : assurer la sécurité des concurrents, définir les règles de course, garantir l’équité de cette sixième édition, et gérer l’arbitrage et les résultats. « J’ai déjà constitué une équipe de professionnels qui a l’habitude de travailler ensemble et je vais veiller à ce que les concurrents soient satisfaits. Sur le Tour de Belle-Ile, la problématique est différente de ce que j’ai l’habitude de faire sur des courses plus au large. 500 bateaux sur une ligne de départ, c’est un beau challenge à relever. Je suis très heureux de participer à cette épreuve qui suscite un incroyable engouement.» Précise Denis Hugues.

Le YCLT vous propose de vous délivrer d’ailleurs votre licence dès maintenant si vous avez besoin d’une licence annuelle.

Regards, nouveau Partenaire Officiel !

Fournisseur en 2012, Regards qui a notamment réalisé l’appli Tour de Belle-Ile sur iPad, s’engage davantage aux côtés des organisateurs en devenant Partenaire Officiel. Le Groupe Regards, c’est deux métiers innovants : Regards Interactive qui produit des contenus pédagogiques interactifs, et Regards Solutions qui propose des solutions logicielles. C’est dans ce cadre que Regards accompagne le Tour de Belle-Ile en 2013 en optimisant son site internet et le site d’inscription pour plus d’efficacité. Ils assureront également le tracking des concurrents qui disposent d’un smartphone et seront ainsi géo-localisés pendant l’épreuve. Encore plus de belles photos à 360° et d’outils malins pour vivre ou revivre le Tour de Belle-Ile en 2013 !

TOUR DE BELLE-ILE: TOUS VAINQUEURS !

 

La remise des prix de la cinquième édition du Tour de Belle-Ile s’est tenue dimanche à 11h à La Trinité-sur-Mer sous le grand chapiteau de l’événement qui avait fait le plein pour l’occasion. Aurélie et Romain Pillard, les organisateurs, ont souligné le succès d’une épreuve qui, avec 504 bateaux inscrits, « confirme sa première place des courses FFV en France ». Une course qui s’est déroulée, une nouvelle fois, dans de très bonnes conditions de sécurité, avec pour seuls incidents deux démâtages qui ont donné lieu à l’intervention rapide de la SNSM de La Trinité-sur-Mer. Comme lors des deux dernières éditions, l’opération Appel d’Air a également été une réussite, onze enfants atteints de maladies sérieuses en provenance d’hôpitaux parisiens ayant pu disputer (et finir pour la plupart) la course comme tous les autres concurrents.

Ils ont d’ailleurs été les premiers à avoir les honneurs de monter sur le podium pour la remise des prix, suivis du vainqueur de cette cinquième édition, Groupe Edmond de Rothschild, représenté par Cyril Dardashti, team-manager du Gitana Team. « C’était vraiment sympa de prendre le départ au milieu de 500 bateaux, on sera là l’année prochaine si notre programme nous le permet », a-t-il souligné au moment de recevoir le vase Baccarat récompensant le premier au scratch de la course (4h48’10 »). Le Prix Michel Malinovski distinguant le premier monocoque arrivé a ensuite été remis à Stéphane Névé, skipper du TP 52 Paprec Recyclage et parvenu à terminer devant les deux 60 pieds Imoca alignés au départ, Akena Vérandas (Arnaud Boissières) et Sensation Océan (Jean-Baptiste Dejeanty). « C’est notre deuxième participation avec le TP52, a commenté le skipper. Il y a deux ans, nous avions terminé derrière un Imoca, cette année, nous avons réussi à devancer les Imoca, c’est une réelle satisfaction de battre les bateaux plus gros que le nôtre, on a pris beaucoup de plaisir à se battre avec Akena Vérandas sur le Tour de Belle-Ile. » A noter également, la belle 4ème place en temps réel d’Alain Gautier sur son trimaran 60′ Sensation Océan.

Même satisfaction pour Loïc Féquet, premier en Multi50 sur Maître Jacques devant Erwan Le Roux (FenêtréA-Cardinal) et Yves Le Blévec (Actual), mais également pour le vainqueur du «P’tit Tour» (parcours de 39 milles consistant à longer Belle-Ile plutôt que d’en faire le tour), l’équipage suédois de www.seacart26.com, dont le skipper a visiblement apprécié sa journée: « C’était un vrai plaisir d’être ici, c’est la deuxième fois que nous venons, c’est une course merveilleuse, nous reviendrons. » Ils ne seront pas les seuls à revenir sur la prochaine édition (dont la date sera bientôt annoncée) d’une course devenue en cinq éditions une vraie classique et surtout une grande fête de la voile.

Tour de Belle-Ile : Le doublé pour Josse !

Tenant du titre, Sébastien Josse a remporté samedi la cinquième édition du Tour de Belle-Ile à bord de Groupe Edmond de Rothschild devant Michel Desjoyeaux (Foncia) et Yann Guichard (Spindrift racing). Si, faibles conditions du départ obligent, le record de 2011 n’a pas été battu, le plaisir a été le même pour le skipper, comme pour les très nombreux amateurs, tous acteurs du somptueux spectacle offert sur l’eau.

Plein les yeux ! Comme chaque année depuis la première édition en 2008, le cinquième Tour de Belle-Ile aura donné lieu à un spectacle magnifique, lorsqu’a été donné, à 10h10, le départ à bord du comité de course où avait pris place Henry Bacchini, le vice-président de la Fédération française de voile. Multicoques à droite vers Quiberon, monocoques sous spi à gauche vers Houat, la flotte s’est lentement ébrouée sur une mer plate par une très faible brise de moins de 5 nœuds de nord-est. Il aura fallu moins d’une heure aux plus véloces pour attaquer le chenal de la Teignouse, avec en fer de lance Michel Desjoyeaux (Foncia), suivi de Sébastien Josse (Groupe Edmond de Rothschild), Loïc Féquet (Maître Jacques), Alain Gautier (Sensation Océan) et Spindrift racing (Yann Guichard). En monocoques, le TP52 Paprec Recyclage (Stéphane Névé) tenait la dragée haute à Akena Vérandas (Arnaud Boissières), au JP54 de Jean-Pierre Dick et au Class40 de Jean Galfione.

Pour les autres, la progression vers la Teignouse sera plus laborieuse, mais ensoleillée, quelques éclaircies accompagnant le gros des 502 bateaux inscrits au moment d’embouquer (et parfois de se frotter) le chenal. L’occasion pour nombre des équipages d’attaquer le casse-croûte avant de se diriger lentement mais sûrement vers les Poulains. Devant, la lutte pour la victoire n’a cessé de s’amplifier, avec une vraie régate entre les trois MOD70, qui participaient pour la première fois au Tour de Belle-Ile. Et si Foncia a longtemps mené les débats, passant en tête aux Galères, le dernier mot est finalement revenu à Groupe Edmond de Rothschild, comme son skipper le racontera une fois arrivé au ponton: « Michel Desjoyeaux a pris l’avantage très rapidement grâce à une petite option en Baie de Quiberon, on est peu à peu revenus sur lui, mais on n’arrivait pas à le dépasser, parce qu’il nous a « marqués à la culotte » jusqu’au chenal de la Teignouse. Et là, grâce à une petite option, on a réussi à faire un petit décalage, on a fait un virement de bord pour choisir le côté droit du plan d’eau, Michel ne nous a pas accompagnés, l’écart s’est créé à ce moment-là. » Pour finalement se monter à 1’40’’ sur la ligne d’arrivée, l’avance de Groupe Edmond de Rothschild sur Foncia, Spindrift Racing complétant le podium à 2’50’’ du vainqueur.

S’il aura mis plus de deux heures de plus qu’en 2011 pour remporter son deuxième Tour de Belle-Ile consécutif (temps final de 4h48’10’’ contre 2h42’’), Sébastien Josse se réjouissait à l’arrivée de conserver son titre sur une épreuve qui lui réussit particulièrement. « C’est vrai, le Tour de Belle-Ile, c’est d’abord pour moi le début de l’aventure avec le Groupe Edmond de Rothschild, puisque l’année dernière, c’était mon premier départ en multicoque sur une course, c’était un peu la découverte du multicoque sur Gitana 11. Aujourd’hui, on revient avec un autre bateau, Gitana 15, avec un équipage très entraîné, cette victoire a une saveur un peu particulière parce que derrière, il y a Michel Desjoyeaux et Yann Guichard, deux virtuoses du multicoque, ça veut dire qu’on a bien bossé pendant un an. »

«Jojo» n’est pas le seul à avoir bien bossé, puisque dans la classe Multi 50, qui, elle aussi a donné lieu à un magnifique match à trois, Loïc Féquet (Maître Jacques) a confirmé sa bonne saison 2011 en dominant Erwan Le Roux (FenêtréA-Cardinal) de 1’40’’ et Actual (Yves Le Blévec) de 2’25’’. « C’est une belle victoire qui valide le travail de l’équipage », s’est réjoui à l’arrivée le skipper qui aura en outre apprécié le paysage proposé en Baie de Quiberon, ayant d’ailleurs une pensée pour les nombreux amateurs loin d’être arrivés: « C’est impressionnant de voir autant de bateaux sur une même ligne de départ, même si je pense que certains vont rentrer bien tard ce soir ! » Tard certainement, mais avec le sentiment d’avoir partagé avec les Josse, Desjoyeaux, Guichard, Féquet, Le Blévec, ou autres Stéphane Névé, vainqueur en monocoques sur son TP52 Paprec Recyclage, « un vrai bon moment de voile », pour reprendre l’expression de Yann Guichard…

Le classement provisoire:
1. Gitana 15-Groupe Edmond de Rothschild (Sébastien Josse), 4H48’10″
2. Foncia (Michel Desjoyeaux), 4h49’50″
3. Spindrift Racing (Yann Guichard), 4h51’00″
4. Sensation Océan (Alain Gautier) 4h52’25″
5. Idec (Francis Joyon), 5h07’40″
6. Maître Jacques (Loïc Féquet), 5h37’35″
7. FenêtréA-Cardinal (Erwan Le Roux), 5h39’15″
8. Actual (Yves Le Blévec), 5h40’00″

Josse : « Une saveur particulière »

Et de deux pour Sébastien Josse ! Vainqueur en 2011 sur Gitana 11, le skipper de Groupe Edmond de Rothschild a remis ça sur la cinquième édition, cette fois à la barre de son MOD70, Gitana 15. Une satisfaction pour « Jojo » qui a devancé Michel Desjoyeaux (Foncia) et Yann Guichard (Spindrift Racing).

Sébastien, deuxième victoire sur le Tour de Belle-Ile, une course qui vous réussit décidément bien ?
Oui, c’est vrai, le Tour de Belle-Ile, c’est le début de l’aventure avec le Groupe Edmond de Rothschild, puisque l’année dernière, c’était mon premier départ en multicoque sur une course, c’était un peu la découverte du multicoque. Aujourd’hui, on revient avec un autre bateau, avec un équipage très entraîné, cette victoire a une saveur un peu particulière parce que derrière, il y a Michel Desjoyeaux et Yann Guichard, deux virtuoses du multicoque, ça veut dire qu’on a bien bossé pendant un an, qu’on a atteint un bon niveau.

Où s’est jouée cette victoire ?
On a eu départ magnifique avec tous les bateaux. Michel Desjoyeaux a pris l’avantage très rapidement grâce à une petite option en Baie de Quiberon, puis à la moitié du parcours, on est revenus sur lui, mais on n’arrivait pas à le dépasser, parce qu’il ne nous laissait pas d’opportunités, il nous a « marqués à la culotte » jusqu’au chenal de la Teignouse. Et là, grâce à une petite option, on a réussi à faire un petit décalage et prendre l’avantage, mais ça a été très très dur jusqu’au bout. On était au contact, on a fait un virement de bord pour choisir le côté droit du plan d’eau, Michel ne nous a pas accompagnés, l’écart s’est créé à ce moment-là.

Est-ce une fierté de terminer devant Michel Desjoyeaux et Yann Guichard ?
Une fierté, je ne sais pas, mais en début d’année, on a passé deux mois au Maroc pour combler notre déficit d’expérience en

Crédit photo : Regards-Tour de Belle-Ile

Crédit photo : Regards-Tour de Belle-Ile

multicoque, donc venir sur une épreuve comme ça et arriver à tenir la cadence par rapport à Michel et Yann, ça rassure. Je suis content du travail effectué, mais ce n’est que la première course de la saison, on voit que ça se joue à rien, il y en aura d’autres où Michel sera devant, d’autres Yann, d’autres nous, il va falloir tenir la pression jusqu’au bout.

Avez-vous eu le temps de profiter du spectacle de la ligne de départ ?
Moi pas trop, parce que j’étais très concentré. Sur la ligne des multicoques, il n’y avait pas que des 70 pieds, il y avait aussi des multicoques de 20 pieds un peu au milieu, donc moi, j’étais concentré dessus pour éviter les contacts parce que ça fait du monde sur l’eau, j’étais aussi un peu la tête dans les écrans. Mais je pense que l’équipage a eu le temps de regarder ce qui se passait autour. Le parcours est assez agréable, aujourd’hui il y avait un peu de petit temps, mais c’est toujours intéressant, on passe très près de la côte, chose que je ne fais pas tous les jours, la baie de Quiberon, c’est un bel endroit, on y vient volontiers et on y reviendra volontiers !

Tour de Belle-Ile : en avant la magie !

C’est samedi à 10h que sera donné le départ de la cinquième édition du Tour de Belle-Ile. Une édition de tous les records avec plus de 500 bateaux attendus sur la ligne, de 6,50 à 30 mètres, menés par des professionnels de la course au large et de très nombreux amateurs. Le record de 2h42 de Sébastien Josse va-t-il tomber ?

« C’est magique d’avoir 500 bateaux alignés sur une même ligne de départ, de se retrouver avec des professionnels et des amateurs sur une même ligne, c’est un vrai bon moment de voile. » A la veille de participer à son premier Tour de Belle-Ile, Yann Guichard, qui sera samedi l’un des favoris au « scratch » à la barre de son MOD70 Spindrift Racing, ne cachait pas son bonheur de faire partie des plus de 500 bateaux qui, samedi à 10h, s’élanceront à l’assaut de la cinquième édition de cette course qui, année après année, devient une grande classique de la voile française. Ce qu’a d’ailleurs rappelé vendredi soir au cours du briefing des skippers le président de la Fédération français de voile, Henry Bacchini, venu apporter son soutien à l’épreuve : « Réunir un tel plateau, c’est fantastique. Le Tour de Belle-Ile rassemble de très grands champions et toux ceux qui aiment le bateau. Comme le Bol d’Or sur le Lac Léman, comme nos amis et ennemis de la Perfide Albion avec le tour de l’île de Wight, le Tour de Belle-Ile devient une grande classique que nous sommes en train de créer tous ensemble. »

Effectivement, si Michel Desjoyeaux, Sébastien Josse, Yann Guichard, Jean-Pierre Dick, Francis Joyon, Arnaud Boissières, Yves Le Blévec, Erwan Le Roux, Loïc Féquet, Pascal Bidégorry, Yann Eliès, Thomas Ruyant et autres seront les têtes d’affiche et sans doute les premiers arrivés de cette cinquième édition (record à battre : 2h42 l’an dernier par Sébastien Josse), le gros de la flotte sera constitué d’amateurs qui se verront proposer deux parcours : le tour « classique » de Belle-Ile de 44 milles et un « petit tour » de 39 milles qu’emprunteront environ 80 bateaux. La météo devrait assurer à tous des conditions maniables, avec un départ dans 10 nœuds de nord-nord-est et un ciel dégagé, ce qui promet de spectaculaires images des 500 bateaux s’élançant pour la plupart sous spi. La suite du programme ? Le ciel deviendra couvert dans la journée, le vent fraîchira doucement, de 10-15 nœuds jusqu’à 20 en fin de journée, de quoi permettre à quasiment tous les bateaux de boucler leur tour avant la tombée de la nuit et aux marins d’être accueillis comme il se doit pour la traditionnelle et festive soirée des équipages. Comme l’a conclu Henry Bacchini : « Bon vent, belle mer ! »

 


Desjoyeaux : « Une grande fête maritime »

A la tête d’un palmarès inégalé en France (deux fois le Vendée Globe, trois la Solitaire du Figaro, une Route du Rhum, une Transat Jacques-Vabre,…), Michel Desjoyeaux ne s’était jamais essayé au Tour de Belle-Ile. Ce sera chose faite samedi, puisque le « Professeur » sera à la barre de son MOD70 Foncia, première course de sa saison.

 

 Copyright : Sea&Co

 

Vous participerez samedi à votre premier Tour de Belle-Ile, comment voyez-vous ce rendez-vous avec environ 500 bateaux sur la ligne de départ ?

J’ai fait quelques Bols d’Or sur le Lac Léman, ça doit y ressembler, je n’ai en revanche jamais fait le Tour de l’île de Wight ni le Tour de Belle-Ile, l’oubli va donc être réglé samedi en ce qui concerne ce dernier. En revanche, je connais très bien le terrain de jeu, puisque c’est quand même un parcours qu’on fait souvent, encore récemment d’ailleurs, en entraînement collectif avec Spindrift Racing (Yann Guichard) et Gitana (Sébastien Josse), et puis, c’est bien, c’est près de chez nous !

Vous serez justement confrontés, entre autres, à Spindrift et Gitana, quel sera votre objectif ?

L’idée, c’est plus de participer à une grande fête maritime qu’à une vraie compétition, dans la mesure où je ne connais pas trop l’état d’esprit dans lequel seront mes concurrents. Parfois, tu ne navigues pas forcément à couteaux tirés sur ce genre de courses avec beaucoup de bateaux sur l’eau. Mais quel que soit le niveau de la concurrence, ce Tour de Belle-Ile ne peut que nous servir pour continuer à progresser. Tout ce qu’on peut faire en compétition est bien évidemment profitable et c’est pour ça qu’on est là. Surtout, j’espère que ce sera une belle fête, avec de bonnes conditions et qu’on en profitera bien !

Quelle sera la composition de votre équipage sur ce Tour de Belle-Ile ?

L’équipage de Foncia passe de six hommes en configuration large à huit en configuration côtière, ce qui sera le cas sur ce Tour de Belle-Ile. Il est composé en grande partie de gens qui ont déjà beaucoup navigué avec moi, comme Manu le Borgne et Xavier Revil, qui sont là depuis l’époque Géant, Antoine Carraz et Alban Rossollin, qui faisaient partie de l’équipage du Décision 35 victorieux du Vulcain Trophy, et Sébastien Col qui a commencé cette année, ce sont des gens avec qui j’ai l’habitude et le plaisir de naviguer, c’est l’ossature de base de l’équipage. Pour passer à huit sur les régates côtières, on a deux wincheurs, Nicolas Texier, qui était aussi sur Géant puis a poursuivi sur Alinghi, et Julien Falxa, un bon copain d’Antoine Carraz et vient plutôt du match-racing. Sur le Tour de Belle-Ile, Paul Duval suppléera Manu Le Borgne, on embarque aussi Xavier Guilbaud, architecte de chez VPLP, le concepteur du bateau.

Sébastien Col sera donc avec vous autour de Belle-Ile, pourquoi avoir fait appel à lui ?

Seb arrive d’un autre milieu dans la mesure où il a fait beaucoup  de match-racing sur des Class America, c’est toujours intéressant pour moi d’avoir des gens compétents et performants qui arrivent avec d’autres cultures pour nous secouer par rapport à nos habitudes. Il était motivé à l’idée de participer au Championnat de MOD70, il était proche de l’équipe de Mer Agitée, puisqu’il a fait la Transat Jacques-Vabre avec François Gabart, du coup, on a continué l’histoire.

TOUR DE BELLE-ILE : MOD70 et plus, si affinités..

Si les monocoques seront les plus nombreux au moment de s’élancer samedi pour le Tour de Belle-Ile, la cinquième édition fera la part belle aux grands multicoques océaniques qui tenteront de battre le record absolu de l’épreuve, détenu depuis l’année dernière par Sébastien Josse et Gitana 11 en 2h42.
Le skipper niçois sera d’ailleurs présent pour défendre son titre, reste à savoir à la barre de quel trimaran, Gitana 11 ou Gitana 15 (la décision sera prise en fin de semaine), ce dernier étant le petit dernier de l’écurie du Baron Benjamin de Rothschild, le MOD70 mis à l’eau fin Octobre dernier.

Quel que soit le support, « Jojo », qui sera accompagné d’Antoine Koch, Florent Chastel (lauréat du Trophée Jules-Verne sur Banque Populaire V), David Boileau, Thomas Rouxel, Cyril Dardashti, Olivier Douillard et Christophe Espagnon, aura affaire à une belle concurrence avec deux autres MOD70 :
le premier, Foncia sera emmené par Michel Desjoyeaux qui participe à son premier Tour de Belle-Ile et embarquera notamment un autre détenteur du Trophée Jules-Verne, Xavier Revil, mais également Sébastien Col, qui a couru la dernière Transat Jacques-Vabre avec François Gabart sur Macif (quatrième place) ;
le second, Spindrift Racing, MOD70 n°05, a été mis à l’eau il y a trois mois tout juste et est barré par un « as » du multicoque en la personne de Yann Guichard.
Ce dernier, qui évoluera « à domicile » à La Trinité et avec un équipage de spécialistes composé notamment de Pascal Bidégorry et Billy Besson, a encore été vu très à son aise récemment à Naples aux commandes de l’AC45 (catamaran de 45 pieds) défendant les couleurs d’Energy Team, défi français des frères Peyron sur l’America’s Cup.

Mais il y aura plus grand encore sur la ligne de départ, puisque un ou deux maxi-trimarans seront de la partie : Idec et Francis Joyon, lauréats du Tour de Belle-Ile en 2008 dans la « pétole » (8h34’19’’ pour boucler le parcours !), sont d’ores et déjà dans les starting-blocks au bout du Môle Loïc-Caradec, tandis que de l’autre côté de la rivière de Crac’h, Sodebo attend des conditions plus clémentes pour être remis à l’eau.
S’il est prêt dans les temps, le multicoque de 105 pieds tournera autour de Belle-Ile sans Thomas Coville, actuellement entre le Brésil et la Floride à bord de Groupama 4 sur la 6e étape de la Volvo Ocean Race, mais avec Thierry Briend à la barre.

Espérons que les conditions permettent d’assister à un duel Sodebo-Idec pas si fréquent depuis que les deux géants ont été mis à l’eau…
A noter également dans la catégorie des multicoques de plus de 60 pieds la présence de Sensation Océan (ex-Foncia), l’ancien trimaran Orma d’Alain Gautier qui sera d’ailleurs aux commandes, avec l’ambition de tenir la dragée haute aux MOD70, lui qui avait pris la quatrième place l’an dernier en 2h48, à seulement 6 minutes de Gitana 11.

Davies : « Comme le tour de l’île de Wight ! »

 

Sam Davies, première ! Trois semaines après avoir baptisé son monocoque Savéol à Brest, la Britannique participe cette année à son premier Tour de Belle-Ile, l’occasion pour celle qui disputera son deuxième Vendée Globe en novembre prochain, d’étrenner en course son 60 pieds Imoca. Sur une épreuve qui lui rappellera quelques souvenirs de jeunesse…

 

 


Copyright Vincent Curutchet

 

Sam, vous avez récemment baptisé Savéol à Brest, le début du sprint vers le Vendée Globe ?

Oui, normalement, c’est le dernier sprint, mais pour moi, c’est plus le début de mon programme avec le 60 pieds Savéol, la concrétisation du projet, parce que je connais à peine le bateau qui a été mis à l’eau le 15 mars. Maintenant, il est là,
sous mes yeux, je sais que je vais partir sur le Vendée, mais il y a encore du travail pour y arriver !

Savéol est l’ancien Veolia Environnement de Roland Jourdain, mis à l’eau en mai 2004, comment se sont passées les premières navigations à bord ?

Dès la mise à l’eau, on a navigué avec Bilou (Roland Jourdain) et son équipe, on n’a pas fait qu’acheter le bateau, mais aussi un transfert de savoir. Et Comme Bilou ne fait pas le Vendée Globe, il a été très disponible, j’ai navigué avec lui, avec les architectes de chez Finot-Conq, le cabinet qui a travaillé avec Bilou sur les modifications du bateau, avec Ryan Breymaier, qui a skippé le bateau sur la Barcelona World Race avec Boris (Herrmann). Dès le début, on a eu de grosses conditions, jusqu’à 30 nœuds, ça nous a permis d’envoyer un peu, ils m’ont vite montré qu’on n’avait pas grand-chose à craindre avec ce bateau. C’est un bateau beaucoup plus puissant que ne l’était mon précédent, Roxy, mais il est aussi très simple, ce qui me convient parfaitement dans le sens où c’est important de se sentir bien dans son bateau pour être performante, surtout quand on part pour trois mois en mer.

Le Tour de Belle-Ile s’annonce beaucoup plus court que le tour du monde, on imagine que pour vous, cette course est particulière dans la mesure où c’est votre toute première sur Savéol ?

Oui, c’est un événement important que je vois avant tout comme un très beau spectacle. Et c’est vrai que ce sera la première fois que le bateau sera sur une ligne de départ officielle, ça va être super d’y participer. D’autant que j’ai plein de bons souvenirs du tour de l’île de Wight, chez moi, en Angleterre, et que le Tour de Belle-Ile est le même genre de rendez-vous, avec beaucoup de bateaux et un magnifique spectacle sur l’eau. Et comme je suis un peu triste de ne pas pouvoir faire le tour de l’île Wight car ça ne colle pas avec mon programme, je suis ravie de retrouver une course en France qui a la même dimension. Même s’il faudra faire bien attention car il y aura beaucoup de bateaux sur l’eau !

Quels seront vos objectifs ?

Je ne viens pas forcément pour gagner, je ne vais pas attaquer comme une folle dès le départ, j’y vais surtout pour apprécier le spectacle de me retrouver au milieu de cette flotte, on est là avant tout pour participer à une belle fête. Et surtout, c’est une occasion rêvée pour moi de faire venir à bord des gens qui m’ont soutenue depuis l’arrivée du dernier Vendée Globe, qui ont fait beaucoup pour me mettre en contacts avec des entreprises. C’est grâce à eux que j’ai pu présenter mon dossier à pas mal d’interlocuteurs, le Tour de Belle-Ile est l’occasion de les remercier car ils me suivent et m’aident tout le temps. D’autant qu’il y a une dimension supplémentaire dans le sens où ils participent à un bel événement qui est aussi une course, ça donne beaucoup plus de cachet qu’une simple navigation, il y a du spectacle, la notion de performance aussi, c’est vraiment un événement idéal pour ça.

Avez-vous souvent fait le tour de Belle-Ile ?

Pas tant que ça ! La dernière fois, je crois que c’était lors du Mondial Class 40 à La Trinité-sur-Mer, on avait fait un tour de Belle-Ile. Sinon, en Figaro, on passe souvent d’un côté ou de l’autre de Belle-Ile, c’est souvent le cas lorsqu’on fait le trajet de Port-la-Forêt-Vendée, dans un sens ou dans l’autre. Je passe souvent très proche, je me souviens que l’année dernière, quand je suis rentrée de la Solo des Sables, je suis passée à cent mètres du sémaphore de Bangor, il était deux heures du matin, j’ai appelé, je leur ai dit : « Je vous appelle parce que je passe sous votre fenêtre, je voulais vous passer le bonjour ! » C’est une île que j’apprécie vraiment, très belle. Quand j’étais jeune, j’ai fait beaucoup de croisières avec mes parents, c’est comme ça que j’ai appris à naviguer, souvent, on passait par Belle-Ile, dans les fjords – ça ne s’appelle pas comme ça ici !-, sur la côte ouest de Belle-Ile, au milieu des rochers, je n’en garde que de très bons souvenirs.