Jamais deux sans trois ! Déjà vainqueur du Tour de Belle-Ile en 2011 et 2012, Sébastien Josse a remporté samedi la huitième édition à la barre de Groupe Edmond de Rotschild, nouveau record de l’épreuve à la clé (2h24’45). Le skipper confie sa satisfaction de s’imposer sur la course de rentrée de son Multi 70.
Comment s’est passée la course ?
Très bien, cela a été une régate très au contact, Jean-Pierre (Dick) et Sidney (Gavignet) nous ont donné du fil à retordre. Au départ, nous avons essayé d’être du côté comité en bout de ligne, tout le monde a été bien discipliné sur la ligne, avec une belle approche, nous sommes partis lancés, cela devait être un beau départ vu de l’extérieur. Jean-Pierre est passé en tête aux Poulains, ensuite dans le bord de portant derrière Belle-Ile, nous avons réussi à combler notre retard de 200-300 mètres, nous sommes revenus dans leur tableau arrière, après il a fallu trouver une ouverture pour passer devant, ce qui est toujours compliqué quand le bateau de devant tient à conserver sa position stratégique, nous étions un peu coincés. Ils ont empanné un peu trop tôt, nous l’avons fait 200 mètres plus loin, la différence s’est faite là.
Les modifications faites sur votre bateau cet hiver pour le rendre plus volant ont-elles été concluantes sur ce Tour de Belle-Ile ?
Au près, non, puisque ces appendices plus importants sont faits pour fonctionner quand on dépasse 27-28 nœuds. Les gros gains de ces changements se font sentir aux allures portantes, et c’est d’ailleurs pour cela que nous sommes revenus sur Paprec dans le bord de portant derrière Belle-Ile, les modifications ont été bénéfiques. Le comportement du bateau est un peu différent, il traîne beaucoup moins d’eau, est plus léger à la barre, mais en même temps plus stable et plus rassurant que les bateaux qui sont sur la tranche !
Cela fait la troisième fois que vous remportez le Tour de Belle-Ile, c’est devenu votre course ?
C’est sympa ! On commence à bien connaître le parcours. A chaque fois, nous venons la veille pour prendre la température, c’est top. Le plus stressant reste lorsque nous arrivons à la Teignouse, qui est l’entonnoir de la course. Mais après, ce n’est que du bonheur, d’autant que là, il y a le record à la clé, c’est toujours bon à prendre !
Cerise sur le gâteau, le GC32 du Team Groupe Edmond de Rotschild s’impose sur le Petit Tour…
Oui, nous avons vu qu’ils avaient un wagon d’avance, les conditions étaient idéales pour eux. C’est un beau clin d’œil pour Gurvan (Bontemps, le barreur) et les gars du bureau d’études de Gitana qui étaient à bord.